Né à Naast le 11 avril 1758, Jean-François Meurs a épousé en premières noces une fille de Ronquières, Marie Joseph Piérart. Si les deux premiers enfants du couple sont nés à Naast, les 17 autres sont nés à Ronquières où la famille s’est établie. Un frère de Jean-François, Charles Eloy Meurs, s’établit tout près, comme marchand de grains, à Braine-le-Comte, où sa famille fera souche.

Des alliances se sont évidemment nouées avec des ronquiérois et ronquiéroises, et la famille a participé à la vie sociale du village. Certains sont entrés en politique.

Le premier dont je trouve la trace est Albert Meurs, le 12e fils de Jean-François, et le 4e de sa seconde épouse Jeanne Rosalie Greer. Albert est né à Ronquières le 20 thermidor an 6, le 7 août 1798, et y est décédé le 25 août 1866. Il était cultivateur et occupait une ferme dite « al Vaux », située entre le hameau de Piédeau et le hameau Fauquez de Virginal. C’est pour cela qu’il était désigné dans la famille comme « Albert dèl Vau ». Il avait épousé Catherine Stevens, née à Ronquières le 16 avril 1801 et décédée à Ronquières le 19 mars 1868. Elle était fille de fermiers. A partir de janvier 1852, c’est Albert Meurs qui signe les actes d’Etat civil, en tant qu’échevin de l’Etat civil de Ronquières.

Edouard Meurs sera bourgmestre de 1879 à 1885. Il était fils de Félicien Meurs, 16e enfant de Jean-François, et de Nathalie Meynart. Félicien était surnommé « Lapin Djan Meurs », j’ignore pourquoi, et son fils Edouard héritera de son surnom, puisqu’on l’appelait « Edouard du lapin ». Edouard Ghislain Meurs était né à Ronquières le 19 mars 1833. Il était devenu « négociant-boulanger ». Il avait épousé en premières noces, à Gosselies, en mai 1859, Rosalie Descamps (1). Il épouse en secondes noces à Ronquières, en novembre 1868 Joséphine MEURS, sa cousine germaine, fille d’Albert et Catherine Stevens, née à Ronquières le 8 juin 1836, y décédée en 1918. Le couple habitait près de l’église, à la rue d’en haut.

Edouard Meurs fut le 3ème président de la fanfare « les Echos », de 1894 à 1907, et en fut l’un des plus anciens supporters. Bourgmestre libéral de 1879 (2) à 1885, il fut un grand partisan du chemin de fer, qui fut inauguré le 10 mai 1884. Il fut renversé aux élections de 1884 ; sans doute est-ce lié à une hostilité envers le chemin de fer (3), mais plus encore, probablement, à la question scolaire et à la réaction vigoureuse des autorités ecclésiastiques avec la Loi dite « de malheur ».

C’est son cousin germain Charles Dechief qui lui succède le 19 janvier 1885, et jusqu’en 1892. Il est le fils de Jean-Joseph Dechief et Marie-Rosalie Meurs ; né à Ronquières le 18 octobre 1828, décédé à Bornival le 4 mai 1859. Il fut d’abord cultivateur à Bornival, puis à Champ Maret, sur Ronquières. Il avait épousé à Bornival le 18 janvier 1857 Marie Françoise Havaux (4).

Alfred Dechief, né à Bornival le 26 avril 1859, le frère de Charles, sera secrétaire communal de Ronquières. Selon certains témoignages recueillis, il aurait lui aussi été bourgmestre de Ronquières (5).

De la famille également, mais par alliance, Jules De Keyn figure parmi les bourgmestres de Ronquières. Il avait épousé Aure Dechief (6), fille de Pierre et Elise Meurs, petite-fille de Félicien Meurs et Nathalie Meynart. Jules De Keyn fut d’abord secrétaire communal, « sachant tout, dirigeant tout ». On disait : « Quand Jules Chufèle, y faut qu’tout l’monde danse » (« Quand Jules siffle, il faut que tout le monde danse »). Comme bourgmestre, lors des grandes circonstances, il avait l’habitude de fixer son discours au fond de son chapeau et il faisait semblant d’improviser en le lisant. Un jour, quelqu’un (7) a réussi à lui subtiliser son papier. Jules n’a pas pu faire son discours et n’a pas pu cacher sa colère non plus (8).

Jean-François Meurs

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