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La-tour-de-Ronquieres La revue “Excavator” de 1964

L’exécution de la tour de Ronquières peut, sans aucune exagération être considérée comme une des grandes étapes dans l’histoire du progrès en matière de génie civil en Belgique.

En effet, il n’a fallu que 33 jours de bétonnage pour dresser une tour de 159,10 mètres de haut dont une face est oblique sur une partie de sa hauteur et dont l’épaisseur décroit au fur et à mesure qu’elle s’élève en hauteur.

Ce résultat est dû :

  • À la méthode de travail adoptée
  •  À l’organisation du chantier
  • À l’esprit de l’Administration qui a admis la méthode de travail et les adaptations du projet de base qu’elle nécessitait.

Le système de coffrage glissant adopté à Ronquières

Un ouvrage en béton armé de l’importance de la tour de Ronquières devait se faire au moyen de coffrages glissants. Cependant, avant tout démarrage, l’Association à qui sont confiés les travaux du plan incliné a voulu s’assurer que le système choisi permettait de résoudre parfaitement les problèmes.

Forme de la tour, épaisseur des parois

La face Nord de la tour est verticale du bas jusqu’au sommet. La face Sud est verticale jusqu’à approximativement 35 mètres. A partir de ce niveau, jusqu’au sommet, elle est inclinée. Par conséquent, les parois Est et Ouest vont en diminuant  de largeur au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet.  Jusqu’à 80 mètres, les parois ont 49 cm d’épaisseur. De 80 mètres à 118 mètres, elles ont 40 cm d’épaisseur. De 118 mètres jusqu’au sommet, elles ont 31 centimètres d’épaisseur.

Le choix a porté sur le système permettant de réaliser sans complications les modifications à apporter aux coffrages par suite de l’épaisseur décroissante des parois et de l’obliquité de la face Sud de la tour.

Montage progressif des escaliers.

L’accès de la main-d’œuvre aux plates-formes de travail du coffrage glissant aurait posé un problème très délicat quand on considère la hauteur finale de la tour. Le choix a porté sur le système disposant d’une plate-forme permettant le montage immédiat et définitif des escaliers et, de ce fait, l’accès de la main-d’œuvre aux plates-formes de travail.

Acheminement des matériaux

Etant donné que le centre de la tour peut rester creux ou partiellement creux pendant les travaux, il a semblé plus logique et plus sûr d’acheminer les matériaux par le centre plutôt que par l’extérieur.

Il fallait, en tout cas, aménager le moins possible d’épargnes dans le béton extérieur, éviter de griffer ou de salir les parois extérieures dont l’aspect lisse, après talochage était une des conditions du cahier des charges.

Le choix a porté sur le système disposant d’une plate-forme permettant d’adapter les dispositifs de levage pour le béton et les armatures.

Les planchers intermédiaires à l’intérieur de la tour

Il y a 15 planchers en paliers qui servent également comme raidisseurs de la tour.

Le choix a porté sur le système permettant de supporter et de manœuvrer les coffrages utilisés à la fabrication de ces paliers.

Sécurité du personnel, facilité pour le placement des armatures et la coulée du béton, verticalité de l’opération de glissement, simplicité de marche

Tous les éléments pouvant contribuer à répondre aux impératifs ci-dessus ont joué un grand rôle.

Le choix a porté sur le système donnant le maximum de garanties à ce sujet et limitant au minimum les périodes de chômage.

En prenant en considération toutes les exigences auxquelles le système de coffrage glissant devait répondre, l’Association a opté pour le système « Siemcrete ».