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Le comte Joseph de Ferraris, feldmarchal, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas, colonel propriétaire du régiment de Ferraris, est un cartographe autrichien, établi dans les Pays-Bas belgiques.
Il était né à Lunéville, le 20 avril 1726 et mourut âgé de 88 ans à Vienne où il s’était retiré après la Révolution brabançonne.
Il avait épousé Mariette d’Ursel (1743-1810), fille du duc Charles d’Ursel. Ils eurent une fille, qui épousa en 1799 le comte François Zichy.
Il faisait partie comme beaucoup d’aristocrates bruxellois de son temps de la loge l’Heureuse Rencontre, seconde loge de Bruxelles, loge fréquentée principalement par des membres de la haute noblesse et des Lignages de Bruxelles (no 8, membre agrégé – tableau de 1777 et tableau de 1786).
Le comte de Ferraris, s’est fait connaître par la carte publiée en 1777 où tous les pays-Bas autrichiens sont repris dans le moindre détail.
Cette carte est le témoin d’un territoire métamorphosé depuis par l’industrialisation
La carte de Ferraris ou carte des Pays-Bas autrichiens est une carte historique établie entre 1770 et 1778 par le comte Joseph de Ferraris, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas, sur commande du gouverneur Charles de Lorraine.
Le levé topographique a été effectué sur le territoire aujourd’hui belge et luxembourgeois ainsi que sur une partie des territoires allemands et néerlandais.
Entièrement réalisée et dessinée à la main par des élèves officiers, la carte de Ferraris avait une vocation exclusivement militaire : elle retraçait les éléments stratégiques les plus importants comme des rivières, des ponts ou des chemins creux permettant d’y cacher des troupes,…
Elle fut publiée à l’échelle originale du 1/11.520 et compte 275 planchettes.
Dépourvue de système de référence, la carte renseigne le relief, l’occupation du sol, l’habitat, le réseau routier et le réseau hydrographique, l’organisation paroissiale ainsi que les limites administratives de l’époque. De nombreuses enclaves sont d’ailleurs visibles. Certaines d’entre-elles, appartenant au territoire français en 1770, n’ont été que partiellement cartographiées.
L’ensemble des planches sont consultables sur le site de l’IGN avec l’accord de la Bibliothèque royale de Belgique et ont fait l’objet d’une publication en 2009 en version légèrement réduite, sous forme d’un important volume de 51 sur 40 cm et d’un poids de 11,5 kg.
Parmi les cartes anciennes de nos contrées, la Carte de Cabinet des Pays-Bas, dite Carte de Ferraris, est d’un grand intérêt pour l’histoire de l’habitat, des paysages, mais également des voies de communication en Wallonie, avant l’avènement de la Révolution Industrielle.
Cette carte fut levée de 1771 à 1778 à l’initiative du comte Joseph de Ferraris, directeur de l’Ecole de Mathématique du Corps d’Artillerie des Pays-Bas. Il s’agit de la première carte topographique générale de nos contrées.
Celles-ci étaient alors sous l’autorité des Habsbourgs d’Autriche en la personne de l’Impératrice Marie-Thérèse qui règne à Vienne de 1740 à 1780, mais également d’autres princes et seigneurs, parmi lesquels le prince-évêque de Liège.
Levée par des élèves officiers, cette carte avait une vocation exclusivement militaire, devant servir à l’état-major autrichien à préparer de futures campagnes militaires et la défense des territoires habsbourgeois. Cette carte a été dessinée et colorié à la main, planche par planche et compte 275 planches de grande taille, accompagnées de commentaires sur le territoire représenté.
Malgré ses imprécisions, cette carte fournit un grand nombre de renseignements sur la réalité paysagère, urbanistique, politique et économique de nos contrées à la fin du 18e siècle. Le relief, le réseau hydrographique, l’affectation du sol, l’organisation des villages, les frontières politiques, les infrastructures économiques (moulins, canaux, … ), les bâtiments importants (châteaux, abbayes, églises, chapelles, …), … sont représentés sur cette carte.
Bien évidemment les voies de communication son également soigneusement représentées étant donné la vocation militaire du document. Chaussées, chemins et sentiers portent même des noms, la toponymie – bien que parfois erronée et imprécise – étant aussi l’un des nombreux intérêts de la Carte de Ferraris.
Avant même la réalisation de l’Atlas des Chemins vicinaux de 1841, la Carte de Ferraris constitue le premier jalon de notre connaissance des anciennes voies de communications sur l’ensemble de la Wallonie, réseau que vient ensuite modifier l’avènement du chemin de fer à partir de 1845, la Révolution Industrielle et le développement de notre société, de notre économie et des modes de communications modernes.
Un patrimoine cartographique de première importance donc, soigneusement conservé à l’Institut Géographique National de Belgique.