Les exploitants du district de Charleroi et la Chambre de commerce de Bruxelles sollicitant plus vivement que jamais une communication navigable entre la Sambre et la capitale, le gouvernement donna, le 7 mars 1823, à l’Ingénieur en chef VIFQUAIN, des instructions pour la reprise des études antérieures et plus spécialement celles des ingénieurs français VIONNOIS et MINARD”.

Les ingénieurs SIMONS et DE RIDDER lui furent adjoints.

L’avant-projet déposé le 25 mars 1803 au Conseil des Ponts et Chaussées de France par MINARD ayant été établi sur des dimensions qui ne pouvaient plus être admises, “les études durent être recommencées en abandonnant définitivement la direction de Nivelles jugée trop excentrique par rapport aux activités industrielles existantes”.

Ces activités, VIFQUAIN les décrit dans son rapport du 17 avril 1823 adressé au Ministre de l’Intérieur et du Waterstaat, rapport sur la situation du travail du projet de canal de Charleroi à Bruxelles

“… si aux débouchés actuels, on ajoute l’augmentation de consommation qui doit nécessairement résulter de la diminution des frais de transport, tant pour les charbons de Charleroi, Mariemont que pour ceux à exploiter entre le Piéton, la Haine et la Sambre, tant pour les pierres des Ecaussines, Arquennes, Feluy et leurs chaux hydrauliques, que celles de Thiméon, Ligny et autres lieux, toutes propres aux travaux hydrauliques; et si à ces produits, on ajoute encore ceux des carrières de Quenast, Tubize, les fers, bois et marbres qui s’exploiteront le long des rives du canal et de la Sambre, on sera naturellement conduit à espérer qu’un droit de concession non trop lourd au nouveau commerce, amènera des produits capables d’exciter l’intérêt des spéculateurs dans ce genre de travaux publics”.

Le tracé retenu se rapprochait donc des carrières de Feluy-Arquennes et des houillères du Centre.