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Fertilité des oeufs

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Vous mettez en incubation 100 œufs et vous n'obtenez que 50 poussins. Immédiatement, vous en concluez que vous avez un problème d'éclosion! Lequel des deux ? Il s'agit de deux choses toutes différentes, et , pour l'essentiel, elles sont sous l'influence de conditions différentes.


La fertilité se réfère au pourcentage d'œufs qui ont été fertilisés par le sperme. Pour déterminer si c'est la fertilité ou l'éclosivité, qui est responsable du nombre de poussins que vous obtenez, les œufs doivent être mirés, entre le septième et le dix-huitième jour d'incubation.


Les œufs qui sont clairs et ne se montrent pas de développement embryonnaire se réfèrent à des œufs clairs.


Cependant, certains de ces œufs clairs peuvent avoir été fertilisés, mais les embryons sont morts trop tôt pour être détectés par le mirage.


II est donc souhaitable de casser ces oeufs et de les examiner pour voir le stade de développement embryonnaire.


Si 15 ou 20% ou davantage des oeufs incubés ne manifestent pas de signes de développement embryonnaire, c'est que vous êtes en face d'un problème de fertilité.

La proportion Mâles - Femelles.


Les coqs ne sont pas nécessaires pour les oeufs de consommation (bien que cette évidence laisse toujours surpris les "non aviculteurs ", mais sont un "mal nécessaire" quand vous voulez produire un poussin.


Combien faut-il de coqs ?


Les recherches entreprises à l'Université de l'Oregon ont montré que pour les souches lourdes, 6 à 7 mâles suffisent pour 100 poules, pour obtenir une fertilité correcte.


En augmenter le nombre n'a pas d'effet défavorable, mais n'accroît pas la fertilité. Avec des sujets du type Leghorn, 5 mâles suffisent pour 100 poules. Au-delà de 6, on réduit la fertilité car les mâles en trop grand nombre s'interfèrent. Si vous êtes contraint de réduire le nombre de mâles en-dessous du niveau souhaitable,   vous   obtiendrez   un   meilleur  résultat   qu'en   ajoutant   des   coqs supplémentaires à ceux déjà présents dans le troupeau. En effet, l'addition de nouveaux coqs va se traduire par davantage d'énergie dépensée pour les combats destinés à établir la hiérarchie sociale. Du coup, la fertilité va décroître.

Taux de ponte.


En fécondation naturelle, le taux de ponte est en corrélation avec la fertilité.  En règle générale, les troupeaux ayant une forte intensité de ponte ont un taux de fertilité élevé. Lorsque les poules sont inséminées artificiellement, le taux de ponte n'a que peu ou pas d'effet sur la fertilité, ce qui suggère que le taux de ponte influence la fréquence des accouplements.

L'âge des coqs.


Les reproducteurs doivent avoir au moins 6 ou 7 mois avant d'être introduits dans les troupeaux de reproduction. Certaines souches précoces peuvent fertiliser des oeufs à des âges plus jeunes.


Dans les souches lourdes, plus tardives, le maximum de fertilité n'est atteint que vers 8-10 mois. Les coquelets les plus précoces ceux ayant les crêtes les plus développées sont fertiles plus tôt que les coqs ayant un développement plus lent de la crête. Mais ces derniers, à leur maturité sexuelle ont une fertilité aussi bonne que leurs frères plus précoces. Dans une autre expérience, on a constaté sur une période de 12 mois, que des jeunes coqs avaient une fertilité supérieure de 13% de celle de coqs plus âgés d'un an.


On a également montré que de jeunes coqs croisés à de jeunes poules donnaient une plus forte fertilité qu'avec des poules âgées, ou des coqs âgés avec des poulettes, ou des coqs âgés avec des poules adultes, cette dernière catégorie manifestant la fertilité la plus faible.

Durée de la période de ponte.


La fertilité est plus élevée durant la première année de ponte que durant les suivantes. Elle est aussi plus forte durant les premiers mois de ponte, puis tend à décliner.


Le déclin est particulièrement important chez certaines souches lourdes et peut être ressenti après 6 ou 7 mois de ponte.

La température.


La fertilité décline par temps chaud, de même que par temps très froid. Quand la température tombe de -12 à -15 degrés, les crêtes gèlent et une réduction spectaculaire de la fertilité se produit.


L'écrêtage est donc recommandé dans les régions froides. Cet écrêtage présente d'autres avantages, en particulier pour l'accès à certains types de mangeoires.

Hérédité.


Il existe beaucoup de raisons de penser que l'éclosion est sous influence de l'hérédité, mais il existe beaucoup moins d'information sur son influence sur la fertilité. Les travaux de l'Oregon ont montré que la fertilité était un caractère héréditaire. Il existe de différences aussi bien entre individus qu'entre familles et lignées. Par l'insémination artificielle, on a pu montrer, par exemple, qu'avec 13 millions de spermatozoïdes issus d'un seul coq, on obtenait une aussi bonne fertilité qu'avec 50 millions habituellement nécessaires.

Nutrition.


Comme l'hérédité, la nutrition a des effets plus spectaculaires sur l'éclosivité que sur la fertilité. Certaines recherches ont démontrés qu'une restriction quantitative ou énergétique, de même que certaines vitamines peuvent réduire le volume et les facultés reproductrices du sperme.


Un régime capable d'assurer une ponte satisfaisante convient également aux mâles reproducteurs. Le problème est que ces derniers ne consomment pas toujours suffisamment. Certaines grandes crêtes peuvent les gêner, certains coqs peuvent être brimés par les autres.


On a déterminé que lorsque les coqs perdent de 10 à 15% de leur poids corporel, la fertilité peut être affectée de 25 à 30% et on aboutit à la stérilité.


Les facteurs énumérés ci-dessus peuvent être considérés comme les plus importants affectant la fertilité et doivent être pris en considération les premiers quand vous avez un problème dans votre troupeau.