C’est au commencement du mois d’aout 1866 que le choléra sévit à Ronquières. Plus de 60 personnes furent emportées dans le centre du village en une dizaine de jours.

Toutes les personnes mourraient en quelques heures. Ce fut la panique générale. Tous eux qui n’étaient pas atteints s’enfuirent.

C’est alors que quatre personnes dévouées se dépensèrent pour soigner les malheureux.  Le curé Locquegnies alla partout, prodiguant les consolations de la religion, nettoyant de ses propres mains les réduits infects des malades et aidant même à porter les morts au cimetière. Le Révérend Père Richard, Capucin (Achille Fauconnier) vint aider le digne pasteur pendant plusieurs jours.

Le garde-champêtre F. Dechief fit aussi son devoir. Il donna constamment des ordres pour purifier les maisons. Il aida aussi les deux prêtres pour la sépulture des morts. 

Il ne faut pas oublier le docteur Férange de Braine-Le-Comte qui prodigua les ressources de son art à tous les malades en venant les visiter tous les jours. La place de Ronquières avait été couverte de chaux et deux grands feux étaient allumés à chaque extrémité. Tous les morts ont été enterrés dans le cimetière en face de l’église et complètement ensevelis dans la chaux.  Le curé Locquegnies demanda aux paroissiens de faire pénitence et d’invoquer Saint Roch. On ne tint pas compte de son avertissement et le dimanche suivant, on organisa un cortège en chantant des paroles inconsidérées et en proclamant bien haut qu’on ne craignait pas le choléra.

Pendant la nuit qui suivit, tous les organisateurs qui se trouvaient dans le café de Jean Balens furent frappés du mal et moururent tous.  C’est à ce moment que la paroisse invoqua St Roch et qu’on y construisit de nombreuses chapelles en son honneur.  C’est en souvenir de cet événement douloureux que l’on offrit à l’église la belle et vieille statue de St Roch qui y est toujours vénérée.