Quelques anciens baux nous donnent d’intéressants détails sur les céréales jadis cultivées à Ronquières . Ainsi le bail de la cense des Noves en 1453 stipule un rendage en nature de 12 muids de blé et note que les terres sont ensemencées de deux rasières de pois blancs, de trois vasseaux de vesces et d’une rasière de bregerie ( escourgeon tardif). Le bail de la cense de Haurut en 1460 renferme des détails plus intéressants et plus complets. Nous y lisons d’abord que quarante bonniers sont ensemencés de durs grains c’est-à-dire de blé, d’épeautre et d’escourgeon et que les cinquante huit bonniers de marsage sont ensemencés d’avoine, de pois blancs, de fèves, de bregerie et de vesces. Nous y trouvons ensuite la production présumée des nonante huit  bonniers de terre cultivées ce qui nous permet de déterminer approximativement les superficies attribuées à chacune des céréales.

Production présumée des durs grains Superficie cultivée
Blé 71 muids, 3 rasières 1 vasseau 32,5 bonniers
Épeautre 15 muids 7,5 bonniers
Escourgeon 10 rasières 1 bonnier
Production présumée des marsages Superficie cultivée
Avoine 186 muids 3 rasières 50 bonniers 2 journels
Orge 3 muids 0 bonnier 2 journels
Pois blancs 8 muids 2 bonniers O journels
Fèves 8 muids 3 rasières 1 quartier 2 bonniers et 2 journels
Bregerie 3 muids 2 rasières 0 bonnier 2 journels
Vesces 150 gerbes 0 bonnier 2 journels

Ce sont donc le blé et l’avoine qui constituent de loin les plus importantes céréales cultivées.

En 1643, nous trouvons à Follemprise cinq bonniers d’avoine, cinq bonniers de durs grains mais sans spécification de l’espèce de céréale cultivée. Tandis qu’à Champmarais en 1696, il y a neuf bonniers et demis d’avoine et neufs bonniers de blé. Et en 1726, à Hongrée cinq bonniers de blé et dix bonniers d’avoine.

En 1557, sollicitant une réduction de rendage de son moulin, François Barbier explique qu’à cause de la rareté du blé, des manants, au lieu de blé, ont fait moudre de l’orge, de l’escourgeon, de l’avoine, du blé et des fèves. L’orge, l’escourgeon, l’avoine, le blé, les pois et les fèves étaient donc cultivées au seizième siècle à Ronquières tout comme il l’étaient déjà au quinzième siècle

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