La valeur des vaches

Pour les quinzième et seizième siècles, nous connaissons surtout la valeur marchande des vaches ronquiéroises par les cahiers de morte-main de la seigneurie d’Enghien. Au quinzième siècle, les vaches ainsi levées pour morte-main par le seigneur se vendent, en 1469 pour 126 sols et en 1743 pour 180 sols.

Au seizième siècle, en 1523, Pasquet Tamineau achète quatre vaches pour 40 livres ce qui fait 200 sols par vache. Quand aux vaches  levées par le seigneur pour morte-main, elles se vendaient :

Année Prix de vente
1544 160 sols
1550 200 sols
1553 200 sols
1554 200 sols
1556 100 sols
1558 110 sols
1558 120 sols

La valeur marchande des vaches ronquiéroises oscillait donc entre 100 et 200 sols.

Au dix-septième siècle, ce sont les réquisition opérées à Ronquières par les armées françaises qui nous renseignent sur la valeur des vaches. En 1684, les vaches réquisitionnées furent payées à raison de 800 sols et en 1684, elles furent payées 520 sols, 620 sols, 640 sols, 680 sols et 760 sols.

Au dix huitième siècle, la valeur normale des vaches augmente. Elles se vendent 1420 sols en 1710, 960 sols en 171è, 1120 sols en 1718. En 1724, lors de la vente du mobilier du curé Jean Joseph Dessart, les vaches se vendirent 8800 sols, 600 sols et 540 sols. Et lors de la vente du mobilier agricole de la cense de Follemprise en 1733, les vaches furent achetées 560 sols et 960 sols.

En 1734, une vache trouva acquéreur pour 120 sols et en 1742, les vaches levées pour morte-main par le seigneur se vendirent 840, 1000 et 1240 sols ce qui parait un prix inférieur à la valeur réelle. Enfin en 1787, les vaches de Verones Sempos furent vendues 2040 sols et 2240 sols .

Les génisses

Nous sommes peu renseignés sur la valeur marchande des génisses.

En 1469, une « vachette » valait 80 sols, en 1551 90 sols et en 1553 100 sols.

En 1724, une génisse du curé Jean Joseph Dessart se vendit 530 sols. En 1733, une génisse de la cense de Follemprise fut vendue 320 sols et en 1787, une génisse pleine de Verones Sempos trouva acquéreur pour 1640 sols.

Les veaux

Nous savons peu de choses sur la valeur des veaux. En 1556, un veau se vendit 30 sols et en 1643 un veau gras se paya 260 sols.

Les bœufs

Nous ne connaissons la valeur marchande des boeufs ronquiérois que pour le dix-huitième siècle.

Ainsi, le censier d’ Haurut vendit ses boeufs 1440 sols en 1733, 74 livres en 1738, 80 livres et 14 sols en 1740, 76 livres en 1744 et 69 livres en 1746.

Les chevaux

Les cahiers de morte-main de la seigneurie d’Enghien nous donnent la valeur vénale des chevaux ronquiérois au seizième siècle.

Ainsi, le prix d’une jument était de :

Année Prix de vente
1549 9 livres 5 sols
1550 6 livres 10 sols
1551 6 livres 5 sols
1553 9 livres 24 sols
1553 10 livres
1554 120 sols
1556 5 livres 5 sous
1556 6 livres
1558 12 livres

En 1554, un cheval est vendu 12 livres.

Au dix-huitième siècle, ce sont les réquisitions de l’armée française durant les guerres de Louix XIV qui nous renseignent sur la valeur des chevaux.

En 1684, dix chevaux ainsi réquisitionnés sont estimés valoir 1200 livres soit 120 livres pièce. En 1689, six chevaux fournis pour le « service du roy » sont payés comme suit : deux à raison de 182 livres pièce, deux à raison de 148 livres et 16 sols, un à raison de 176 livres et le dernier à raison de 144 livres.

Enfin, en 1691, le mayeur Pierart reçoit 62 livres pour un cheval destiné aux chariots de munitions.  Toutes ces réquisitions avaient épuisé le cheptel ronquiérois si bien que le 10 octobre 1691 les échevins déclarèrent qu’on ne savait trouver à Ronquières des chevaux pour atteler trois chariots. « Les autres étant ruinés et ne pouvant se relever faute de grain et de nourriture ».

Enfin, au dix-huitième siècle, la valeur vénale des chevaux ronquiérois s’établit comme suit : en 1724, une jument du curé Dessart se vend 21 patacons soit 58 florins et 10 patars et un poulain de poils gris  8 patacons soit 22 florins et 8 patars.

En 1733, un cheval de poils rouges de la cense de Follemprise est payé 25 florins et 4 patars. Les chevaux réquisitionnés pendant la guerre de 1747 – 1749  furent payés 70 et 80 florins. En 1748, un cheval est vendu 7 écus et en 1722 un cheval abandonné et de peu de valeur est exposé en vente publique par les échevins et trouve acquéreur pour 35 florins.