Ronquières est une des localités composant l’entité de Braine Le Comte située à 8 kilomètres de Nivelles. Elle s’étend sur 1470 Hectares et compte une population d’approximativement 1134 habitants. L’altitude moyenne de la localité est de 66 mètres avec le point le plus bas à 59 mètres au dessus du niveau de la mer et son point culminant à 135 mètres. Elle est traversée par la Senette et la Samme et bien entendu le Canal de Charleroi – Bruxelles.

Une très vieille carte poste de Ronquières qui semble dater du 19eme siècle. A l’avant-plan, les dindons de Ronquières qui ont fait la renommée de l’endroit

Histoire

La plus ancienne mention écrite de Ronquières remonte à 1177. En ces temps lointains, la commune s’appelait “Runcheries”.
D’après Charles Gnusé dans son « anciens noms de lieux » publié en 1859, « Runcarius, Runchirs, Runckeren , Ronquières dans le Hainaut, appelé en 1197, Runkirs est le même mot. M Chotin dans ses études étymologiques sur cette province page 165 dit « ce mot Ronquières est encore très usité parmi le peuple et signifie un ronceroi, un champ inculte » ».
Godefroid le Captif donna cette terre en 977 à l’abbaye de saint Ghislain. Au XIIe siècle, cette abbaye obtint la collation de la cure de Ronquières et de Henripont. En 1152, l’abbaye de Cambron entra en possession de ces biens qu’elle accrut, et acquit aussi les dîmes. La seigneurie releva du duché de Brabant jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Elle fut la propriété des seigneurs d’Audenarde ( aux environs de l’an 1200) puis elle entra dans le patrimoine des seigneurs d’Enghien.
En 1569, Ronquières comptait un important noyau d’hérétiques. Le mayeur fut décapité et sa tête plantée sur un pieu au milieu du village. Le greffier fut également arrêté et pendu près de sa maison.
L’activité principale des habitants à toujours été l’agriculture. On cultivait les céréales, la betterave sucrière. Le village connut la renommée pour son élevage de dindons jusqu’en 1930. Au XIXe siècle cette économie rurale était complétée par un moulin à farine, une distillerie et quelques artisans ruraux. Avant la seconde guerre mondiale il existait également une petite verrerie et un atelier de céramique du verre.
Jadis, il existait à Ronquières un pèlerinage à Notre Dame de Quintoux, invoquée pour les maux de gorges.

L’église de Ronquières

Autre curiosité de l’endroit, l’église Saint Géry qui date du XVIe siècle. Elle a été classée par arrêté royal le 14 janvier 1950. Elle fut incendiée en 1924 et sa restauration dura de 1924 à 1927. De nombreuses dalles funéraires sont encore visibles dans le vieux cimetière qui ceinture toujours l’édifice. Les plus anciennes datent des XVIe et XVIIe siècles.

L’église de Ronquières

Tourisme

Ronquières est surtout renommée pour son plan incliné inauguré le 1er avril 1968, situé sur le canal de Charleroi à Bruxelles. Il rachète une dénivellation de 68 mètres sur un parcours de 1431 mètres. Les bateaux sont transportés dans des bacs métalliques de 91 mètres sur 12 mètres contenant de 3 mètres à 3 mètres 70 d’eau. Chaque bac peut contenir une péniche de 1350 tonnes ou 4 péniches de 300 tonnes. Un bac prêt à l’emploi pèse entre 5000 et 5500 tonnes. Le coût des travaux s’est élevé, à l’époque, à 2 milliards 500 millions. Une tour haute de 150 mètres surplombe le paysage. Le plan incliné de Ronquières supprime 11 écluses et offre aux bateliers un gain de temps considérable.

La gare

Une autre vue de l’ancienne gare de Ronquières
Une autre vue de la gare de Ronquières. Le canal se trouve 200 mètres à l’arrière de la gare
L’ancienne gare.
Conçue sur un plan bien particulier qui fut reproduit à des dizaines d’exemplaires, la gare de Ronquières sert aujourd’hui de salle communale.
Un vieux wagon de chemin de fer de type M1 qui s’est définitivement arrêté ici. Il n’ira pas plus loin. Jamais. On lui a enlevé les rails sous les roues depuis 1985.
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