Nous ne possédons que peu de renseignements sur la valeur du blé au quinzième siècle. En 1471, les rentes en blé se vendent à raison de vingt sols la rasière. Nous sommes mieux renseignés sur le seizième siècle. La redevance en blé que le meunier devait payer chaque année au seigneur d’Enghien se vendait chaque année aux échéances de Saint Jean Baptiste et de la Noel.
Le prix moyen de la rasière s’établit comme suit :

Années Échéance de St Jean Échéance de Noel
1551 / 1 livre 4 sols
1552 1 livre 5 sols 1 livre 5 sols
1553 1 livre 3 sols 1 livre 0 sol
1554 1 livre 4 sols /
1555 1 livre 6 sols 1 livre 3 sols
1556 1 livre 6 sols 2 livres 7 sols
1557 2 livres 1 sol O livre 7 sols
1558 2 livres 1 sol 1 livre 2 sols

Le dix-huitième siècle nous fournit les détails suivant par la valeur du blé.

En 1643, le blé de la semence utilisé par le fermier de Follemprise est estimé valoir  8 livres la rasière. La même année, le blé utilisé lors des funérailles de Pierart et de sa femme est estimé 8 livres et 20 sols la rasière et le froment 12 livres la rasière.

En 1689, Guillaume Renier vend une rasière de blé pour 4 livres et 4 sols et Remy Dessart 5 livres et 12 sols.

En 1693, le mambour de l’église vend trois rasières de blé à raison de 6 livres la rasière.

Au dix-huitième siècle, la valeur du blé se déterminait comme suit :

En 1703, les 5 muids et 3 vasseaux des revenus pastoraux sont estimés 70 livres et 24 sols ce qui donne à la rasière la valeur de 2 livres et 4 sols.

En 1748, 4 muids de blé valaient 84 livres ce qui donné à la rasière une valeur de 3 livres et 10 sols.

En 1758, un  muid de blé vaut 18 livres ce qui fait 3 livres la rasière.

En 1779, le mambour de l’église vend 19 vasseaux de blé pour 24 livres et 10 sols soit 9 livres le muid et 3 livres la rasière.

En 1792, il vend la même quantité de blé pour 32 livres et 14 sols ce qui donne au muid la valeur d’environ 10 livres et 4 sols et à la rasière la valeur de 3 livres.

En 1747, 5371 gerbes de grains furent payées 5370 livres et 20 sols ce qui fait 20 sols la  gerb rt 13487 bottes de pailles  1348 livres et 14 sols soit un patar la gerbe.

En 1824, le blé était estimé valoir 8 livres et 11 cents la rasière, 6 livres en 1825 et 6 livres et 3 cents en 1829. Par blé on entendait ici le seigle.