Quand, en 1134, l’évèque de Cambrai « Liétard » donna aux bénédictins l’église et la paroisse de Ronquières, il est permis de penser que les moines d’Haurut y exercèrent les fonctions pastorales et que, après 1182, les cisterciens firent de même.

Mais il arriva que ceux-ci se déchargèrent sur un prêtre séculier le soin d’administrer la paroisse de Ronquières.  Ce curé était nommé par eux et l’abbaye collatrice partageait avec le curé les revenus paroissiaux et, en particulier, les oblations et les dîmes. Ce droit de collation, l’abbaye de Cambron le garda intact jusqu’au  seizième siècle. Le 11 septembre 1513, le pape Léon X le limita au profit de l’université de Louvain qui reçut le droit de représentation aux cures des Pays-Bas.

L’université pouvait exercer ce droit deux fois pendant la vie du collateur ou tous les dix ans quand le collateur était une communauté religieuse.

Nous connaissons les noms de quelques curés qui furent ainsi nommés : Abraham Demoulin en 1641, Antoine Leto en 1724, Emmanuel Laurent en 1776. Nous croyons que Jean Antoine qui avait fait ses études et qui fut nommé curé de Ronquières fut aussi nommé par Louvain.

Le curé vivait des revenus de la messe paroissiale constituée par le presbytère et une dizaine d’hectares de terres. Il recevait en outre une partie des dîmes et des oblations. Et plus tard, l’abbaye collatrice fut obligée de lui payer une portion congrue.